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18 octobre 2010

The kids are all right

J'ai toujours aimé les films indépendants américains, car ils apportent une touche unique à l'empire du cinéma. A human touch, un portrait réaliste de communautés rarement montrées au cinéma, ou lorsqu'elles le sont, sont souvent caricaturées.

Le film ne se résume pas à simple histoire de "lesbiennes", dont le "donneur de sperme", géniteur de leurs deux enfants adolescents va faire irruption dans leur vie, mais de l'histoire d'un couple usé, fatigué et fragilisé . Annette Benning est formidable dans le film, elle joue parfaitement le rôle de la mère "porteuse" dans le sens où elle porte la culotte, fait vivre la famille et Julianne Moore, si humaine et si troublée, si naturelle (sans maquillage, nue, un choc pour moi de voir une actrice si "honnête") cherchant sa voix et se sentant perpétuellement inférieure à sa compagne.

20 ans de vie commune, d'amour, de partage où chacune a porté un enfant et puis petit à petit, insidieusement, la routine, l'absence de communication et l'absence de stimulation vont pousser Julianne Moore dans les bras d'un très sensuel Mark Ruffalo.
 
 


Je n'ai jamais trouvé particulièrement sexy cet acteur (vu dans deux comédies, l'une avec Jennifer Garner et l'autre avec Reese Witherspoon) mais là il change radicalement, et on comprend aisément comment une Julianne Moore esseulée peut tout à coup trouver "un homme" attirant et tromper ainsi sa compagne.



Autre plaisir : les deux jeunes acteurs qui interprètent les  adolescents, Joni et Laser sont épatants. Ici les adolescents ont des problèmes de leur âge, mais sont intelligents et soucieux du bien-être de leurs mères. J'ai adoré Mia Wasikowska, que j'avais découvert dans "Alice au Pays des Merveilles" mais qui ne m'avait pas marquée à l'époque. A présent je comprends mieux le choix de Tim Burton, elle est très talentueuse. Comme l'acteur John Hutcherson, qui joue son frère (Laser), tous deux jouent parfaitement en finesse des adolescents qui se posent les questions que tout à chacun se poserait, à savoir leurs origines, leur identité. 
 
 

Le film montre également la ville de San Francisco où le "bio" et "développement durable"  sont devenus un mode de vie, et peuvent à la fois plaire et énerver (merci Annette Benning).  Ce film ne sera pas culte, mais il a su montrer une réalité : qu'une famille et des enfants, bien élevés, intelligents et sains d'esprit peut être composée de  parents étant deux femmes ou deux hommes en couple et pas uniquement d'un homme et d'une femme, et que finalement ils se retrouvent à affronter les mêmes problèmes que tout couple dans une relation sérieuse, avec des adolescents en crise. 

Petit aparté : j'espère que mon commentaire n'a pas donné une image trop idyllique, il est juste le reflet d'une réalité, en Californie, les couples homosexuels peuvent adopter des enfants depuis une vingtaine d'années, et les études montrent que leurs enfants (aujourd'hui âgés d'une vingtaine d'années) n'ont pas de problèmes particuliers, sont aussi intelligents que les autres et ont les mêmes problèmes (drogue, alcool, absentéisme) que ceux élevés par des couples hétérosexuels. Alors, quand je vois à la télévision, au journal du soir, un journaliste parler des ces couples lesbiens ou homosexuels en France qui adoptent (en célibataire, car sinon c'est interdit) et entendre dire qu'on a pas suffisamment "de recul" pour faire avancer les lois, je ne comprends pas. Les études existent, et plus d'un million d'enfants américains peuvent en témoigner. Mais il s'agit surtout d'un problème de mentalité. 



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