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28 septembre 2010

Les taupes de Felix Bruzzone

Je viens de finir la lecture du premier roman de Felix Bruzzone "Les taupes". J'ai reçu ce livre par la poste via l'opération "Masse critique" via le site de Babelio. Seule exigence de leur part :  publier une critique sur leur site et sur mon blog. Je viens de finir le livre, et voici donc ma critique.

Résumé :
La dérive d'un fils de disparus de la dictature argentine, balloté entre une grand-mère persuadée que sa fille lui a donné un autre petit-fils en détention, une petite amie avec laquelle il n'arrive plus à communiquer et un mystérieux travesti dont il tombe amoureux, Maïra. Ce récit paranoïaque et surréaliste, à bout de souffle, nous entraîne de Buenos Aires à Bariloche, au pied des Andes, dans la quête initiatique troublante, politiquement incorrecte et souvent drôle d'un narrateur désabusé, à la recherche de son passé et de son identité sexuelle.

J'avoue que je connais peu les romanciers sud américains. Et s'agissant d'un premier roman, c'est un saut dans l'inconnu. Première impression, ce livre est puissant, il évoque la recherche désespérée d'un jeune homme en quête de son identité, qu'elle soit sexuelle, physique, humaine,  philosophique. Jeune homme dont les parents ont été victimes (comme l'auteur) de la terrible dictature argentine, il est dans une recherche perpétuelle d'identité. Sans histoire, il  est  totalement perdu. Le héros (le roman est écrit à la première personne) a été élevé par des grands-parents dépressifs et incapables de fournir à leur petit-fils l'amour et les repères nécessaires à sa construction, et à qui ils répètent qu'il a eu peut-être un frère né en captivité. Le jeune homme va alors partir dans une quête qui va l'amener à tout quitter pour tenter de retrouver ce frère disparu, cet ex-copine (dont il n'est pas certain qu'elle ait avorté) et son dernier amour, une transsexuelle recherchée par la police.

J'ai lu le livre très rapidement car l'auteur possède un style dynamique, qui m'a plus énormément. Je pense qu'il devait être encore plus agréable à lire en espagnol, il possède une tonalité propre, une sorte de musique intérieure qui nous entraîne avec le personnage principal.
Il y a de la poésie chez Félix Bruzzone.


Mais j'avoue aussi, que la deuxième partie du livre m'a moins plu, l'utilisation du "je" n'a pas réussi à m'enlever cette distance créée (volontairement ou involontairement) entre le personnage et le lecteur. L'empathie ressentie au début a disparu subitement, sans doute parce que l'histoire est si improbable qu'on finit par ne plus y croire. La faute aussi à un documentaire vu par hasard sur Planète qui présentait l'ESMA (l'école maritime utilisée pendant la dictature comme lieu d'emprisonnement et de torture), lieu où les parents du héros ont été assassinés. Je m'attendais donc à ce que le personnage parle plus de ses parents, de leur disparition mais il n'en est rien.

L'histoire m'a déroutée, je ne le cache pas, mais l'auteur me plaît car son style est très particulier et je tournais les pages rapidement, dévorant ses mots. Ce qui me pousse à croire, que je n'hésiterai pas à lire ses prochaines œuvres, en espérant qu'elles soient peut-être un peu moins noires.












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